Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les carnets de route de Sylvatrop

5 décembre 2007

Sinikankadi et entretiens avec les chasseurs de Téré

Le lendemain de la sortie sur le mont Wonon, le 17 novembre 2007, je suis parti, toujours en compagnie de Lanciné Konaté, vers le sud,  en direction du mont Sinikankadi, avec un second pisteur prénommé Lancé, lui aussi chasseur. Lanciné Konaté s’est révélé d’une grande sagesse en plus de ses connaissances aigues de la faune sauvage et du milieu.

Lancé pensait que nous devions trouver de nouvelles traces de chimpanzés dans cette zone.

Nous avons emporté avec nous un piège photo acheté par Albert Clapasson, pour tenter de ramener quelques images d’animaux sauvages.

Campement_culture_Lanc____Lancin__light2

Nous sommes sortis de la zone agricole après deux petites heures de marche qui nous ont vu traverser un immense bas fonds et faire une pause dans un petit campement agricole.

Lancé en a profité pour nous vanter la qualité de la terre dans la région et l'intéret des populations pour sa culture.


Nous avons ensuite progressé entre savanes arbustives, arborées, herbeuses et forêts galeries.



C’est dans l’une de ces dernières que nous avons posé le piège photo, aux abords d’une saline dont le sol était labouré de traces d'ongulés.

Céphalophes rouges, guib harnachés, cob defassa, hippotrague rouan et bubale major fréquentent assidûment ce genre d’endroit dans lequel ils viennent chercher le sel qui manque à leur alimentation végétale.

La zone que j’ai exploré ce jour, au sud du mont Wonon, autour du Sinikankadi était bien plus riche en grande faune que les alentour de Wonon.

Nous avons fait ce jour là, en quelques heures, plus d’une centaine d’observations, essentiellement de signes de présence de grands ongulés parmi lesquels le bubale major et l’hippotrague étaient largement représentés.

De retour au campement ce soir là, un excellent plat de riz nous attendait. Moussa s’était surpassé… génial.

Comme je voulais aussi travailler mon intégration au milieu, j’ai décidé de ne pas aller en brousse le lendemain et de rester au campement à discuter avec les gars, Lanciné me servant de traducteur pour pallier à mon malinké déplorable.

Nous avons donc passé la journée à discuter de faune sauvage, de conservation, mais aussi de nous, de nos familles respectives, des différences entre la vie dans cette région reculée de la Guinée et en France.

La veille au soir, un jeune chasseur du village était passé pour aller dans son champ lutter contre les aulacodes. Je dis lutter car c’est bien d’un combat qu’il s’agit entre le cultivateur et le plus redoutable ennemi du champ de riz, le grand aulacode.

Chasseur___T_r__1_recad__75dpi

Il est réapparu le lendemain en milieu de matinée, avec deux aulacodes tués pendant la nuit. Pas vraiment à l’aise le jeune homme. Il a échangé quelques mots avec Djiba et Lancé, que Lanciné m’a aussitôt traduit. Il était tout simplement inquiet de ma réaction face à la capture des deux gros rongeurs. J’ai ri ! Puis ai demandé s’il pouvait accepter de me vendre l’une des deux bêtes. L’affaire a été conclue rapidement, pas question de négocier avec ces gens qui gagnent si peu. Nous nous sommes alors retrouvés avec 5 bons kg de viande de brousse fraîche.



L’aulacode est l’un des mets les plus prisés de l’Afrique sub-saharienne. Non seulement parce que sa viande est effectivement excellente, mais aussi car dans l’esprit des gens, en brousse, un bon aulacode est un aulacode cuit !.....

Moryba_pr_pa_aulacode_100dpi
Reprenant le cour de mes discussions, le jeune chasseur s’étant joint à nous, et pendant que Moryba préparait l'aulacode;

j’ai appris que les chasseurs de Téré ont pleinement conscience du phénomène de raréfaction de la faune sauvage. Ils m’ont alors expliqué qu’ils avaient un système ancestral de gestion de la faune sauvage, basé sur l’interdiction de chasser dans certaines zones, dont celle ou j’avais été la veille. Ceci expliquant, en partie au moins, l’abondance des indices de présence que j’y avais trouvé.

Un autre sujet de discussion qui nous a beaucoup occupés, lors de cette journée qui s’est prolongée tard dans la nuit, a été celui de la création récente du parc Diwasi.

En effet, aux dires de mes compagnons, il est apparu que les nouveaux locataires de la région sont arrivé du jour au lendemain, avec le bail qui leur octroie la jouissance des 104 000 ha prévus pour la création du parc, la zone intégralement protégée ayant été « tracée » à l’image des frontières africaines lors de la décolonisation, c'est-à-dire sans aucune concertation avec les populations, comme cela m'avait déjà été expliqué au village.

Il en résulte que le village de Téré perd la majeure partie de son terroir traditionnel et que les principaux lieux de culte des villageois sont situés dans la zone intégralement protégée du parc. L’un des jeunes hommes m’a dit alors : « tu sais on dit chez nous que là ou la poule à l’habitude d’aller picorer, quoi que l’on fasse pour l’en empêcher, elle y retournera toujours »......

Je me sentais gêné vis-à-vis de ces hommes représentants de communautés vieilles de plusieurs siècles et qui du jour au lendemain perdait la jouissance des terres que leurs aïeux avaient acquises en payant souvent de leurs vies. Pourtant, il ne m’étais pas possible de prendre un quelconque partit. Je devais rester neutre si je voulais en apprendre d’avantage et continuer à me rapprocher d’eux et de leurs parents.

En ce début de 21ème siècle, la communauté internationale reconnaît maintenant les droits d’usages des populations riveraines des aires protégées.

Je me couchais ce soir dans mon hamac avec une question lancinante : Comment ont-ils pus faire cela ? Ont-ils même conscience des conséquences de leurs actes ?

Publicité
Publicité
5 décembre 2007

Me revoici, après une trop longue absence. Je

Me revoici, après une trop longue absence.

Je suis maintenant rentré en France, sans avoir eu le temps, depuis mon dernier récit, de me connecter assez longtemps pour vous raconter cette mission en temps réel.

Je vais donc terminer de vous raconter petit à petit la suite de ce voyage dans la Réserve de Kankan, dans le Parc Diwasi et plus tard, en Guinée Forestière, à Kindia puis à Conakry.

Bonne lecture à tous.
13 novembre 2007

Le mont Wonon – Ma pénitence - 16/10/2007

DSC_0046Levé 5h00 du matin, le thé local est déjà sur le feux, merci Moussa.

Petite mise au point pour la journée, les gars insistent pour prendre le temps de se taper un petit riz sauce aulacode avant de partir, j’acquiesce.

Départ 6h30 direction le mont Wonon, il parait, selon mon guide Djiba Konaté, que des chimpanzés s’y trouvent…

Nous traversons tout d’abord une petite zone de cultures vivrières avant d’arriver au campement de Djiba (2 cases dont l’une set de grenier à riz). Fier de lui, mon jeune guide me montre une dizaine de crânes de singes dont un vervet (Cercopithecus aethiops), un patas (Erythrocebus patas) et huit babouins dont la majorité sont de jeunes individus. Constat de prime abord inquiétant, la pression de chasse dans cette région pourrait être bien plus importante que je ne l’imaginais… enfin, on verra bien.

Nous reprenons notre route à travers les champs avant d’arriver dans une savane arborée dont les arbres, qui n’ont rien à voir avec ceux des forêts denses auxquelles je suis habitué, portent les stigmates des feux de brousse.

Les indices de présence de grande faune sauvage, au début rares et se limitant à quelques guib harnaché, se font petit à petit plus nombreux.

Quand soudain, à l’entrée d’une petite forêt galerie, je repère une empreinte d’ongulé de forme arrondie que je connais bien, le céphalophe à dos jaune (Cephalophus sylvicultor) alors que Djiba, la pointant du doigt me dit « Filamissi » sur un ton sec net qui montre une assurance sans défaut. Enfin je tiens la preuve que j’attendais depuis une semaine. Le fameux « Filamissi » qu’Albert Clapasson prend depuis 2 ans pour un élan de derby n’est autre qu’un céphalophe à dos jaune. Le monsieur se fait royalement rouler dans la farine par les chasseurs de la région, maintenant j’en suis certain.

Je comprends aussi immédiatement pourquoi il m’a été aussi difficile d’obtenir la moindre collaboration à Sabadou Baranama malgré mes démarches empreintes de respect envers la caste des chasseurs.

L’installation du parc Diwasi, malgré les apparences, est encore bien loin d’avoir l’assentiment des populations, à commencer par celle de Sabadou Baranama.

Soulagé d’être toujours moi-même, de ne pas m’être trompé, je reprends la route avec mes deux compagnons.

La région est étonnante par la diversité des écosystèmes qu’elle recèle ; savanes herbeuse, arbustives, arborées et forêt galeries se succèdent, parfois graduellement, parfois brutalement.

Cela fait maintenant plusieurs heures que nous marchons lorsque nous parvenons au pied du mont Wonon. Un gros cailloux de 600 et quelques mètre qui se dresse brutalement devant nous.

Finalement la zone n’est pas si dépeuplée que cela ; en dépit des difficultés d’observation dues à la hauteur des herbes qui atteint parfois plus de deux mètres, j’ai déjà relevé un grand nombre d’indices de présence de grands mammifère et plus particulièrement des ongulés (cephalophe à dos jaune, cob defassa, bubale major, cob de buffon et redunca) mais aussi beaucoup de porc epic et d’athérure dans les forêts galerie. Il est plus difficile de relever les indices de présence des primates qui ne semblent pas être très diversifiés pour le moment et mes observations se limitent au babouin de Guinée, au patas et au vervet.

Pour ma première marche en brousse depuis 2 ans, je suis servis ! La progression se fais de plus en plus difficile à travers les grandes herbes sur un sol caillouteux fortement instable. Ca monte dur !

Je m’essouffle, crache mes poumons de fumeur invétéré, jure mille fois d’arrêter la cigarette et de reprendre une activité sportive régulière.

Nous parvenons auprès d’un amoncellement de roche de grande taille auprès desquelles le sol est jonché de fruits tombés d’un grand arbre. Partout les herbes sont couchés, les traces de passages des singes vertsNids_Chimp_light_1 et des babouins se mêlent aux sentes bien marqués des porc épic, athérures, céphalophes à dos jaune et autres guibs harnachés. Ici pas de bubale, de cob ou d’hippotrague, le relief ne leur sied pas.

Relevé GPS du site, quelques photo puis nous repartons.

Cela ne fais pas 10 minutes que nous marchons qu’alors que levant la tête pour reprendre mon souffle j’aperçois un amas de feuilles dense sous les frondaisons. Ca y est ! On y est ! Nous comptons alors 12 nids répartis en deux séries de 6 qui s’étendent sur un rayon d’environ 50 mètres.

Cela corrobore les affirmations de notre guide avant le départ, lorsqu’il nous disait qu’un groupe de 6 ou 7 individus évoluait sur les pentes du mont Wonon (la même information me sera donnée une semaine plus tard par un vieux chasseur du village de Ballabadou).

Nous repartons vers le sommet du Wonon, les herbes forment maintenant un véritable mur végétal que Djiba couche à l’aide de son fusil. Aucune observation n’est plus possible tant le pente est raide et la végétation dense. Pour une raison qui m’est encore inconnue (du moins officiellement) il n’utilise pas de machette. La progression est lente et fastidieuse et je commence à être complètement KO. Il n’est que 13h00, mes jambes ne me portent plus et j’ai honte de moi.

Nous atteignons le sommet vers 14h00. Devant nous s’étend toute la réserve de faune de Kankan, le fleuve Dion serpente à l’ouest entre les savanes arbustives et arborées, rejoint par de nombreuses bandes de forêts galeries plus sombres.

DSC_0132

Contrairement à ce que je pensais, les écosystèmes de la réserve de faune de Kankan, vus d’en haut, sont encore bien préservés, en tout cas danSylvain_HSs cette région. Si nous avons croisés de nombreux signes de passages de feux de brousse en venant, je ne constate aucune trace de coupe de bois massive.

Après quelques minutes de pause, nous prenons le chemmin du retour.

Deux heures plus tard, nous arrivons au bord d'une petite rivière, affluent du fleuve Dion ou je prends enfin un repos salvateur. Jamais je n'avais rencontré autant de difficultés lors d'une marche en brousse; Je suis complètement déshydraté, en pleine hypoglycémie. L'eau fraîche et une canette de Vimto (boisson gazeuse hyper sucrée) me remettent sur pied et nous rentrons tranquillement au campement ou nous arrivons vers 18h00. Je suis fourbu mais heureux!

13 novembre 2007

Mission à Téré

Téré est un village de l’extrémité Est de la réserve de Kankan, mùais aussi du Parc Diwasi.

Réputé pour abriter de très très grands féticheurs, ce village est, sois disant, toujours resté en retrait par rapport « à la civilisation » m’a-t-on dit.

15/10/07. Direction Téré, village de féticheurs.

Depart_T_r__1

Départ de Baranama village à 9h45, soit 1 h30 plus tard que prévu.

Je suis en compagnie de Lancinet Conaté, Responsable sous préfectoral de l’Agriculture et l’un de ses amis, Idrissa, qui transporte mes bagages.

Nous prenons d’abord la piste en direction de Kankan, jusqu’au village de Kalankalan, puis bifurquons vers Téré. De carrossable et fort agréable, en dépit de quelques irrégularités, la piste se transforme en chemin sur lequel seul un bon 4x4 pourrait évoluer.

Les motos, de fabrication chinoises, souffrent, écrasées sous le poids du matériel et de leurs passagers. Lanciné et Idrissa sont de bon motards, habitués à circuler sur ces minuscules pistes parsemées d’embûches.DSC_0020

Le paysage déroule sous mes yeux ravis d’enfin retrouver la brousse. Les champs de riz, de manioc, entrecoupées de jeune jachères se succèdent. Au loin apparaît une petite montagne… le mont Wonon, mon objectif…

Nous arrivons à Téré vers 12h30 après un périple acrobatique entre les champs, les jachères, les savanes et les jeunes forêts.

Nous sommes attendus, un message écris du Président de

la CRD

(Communauté Rurale de développement) de Baranama nous ayant précédé.

Nous nous installons sous un genre de petit haut vent, et mettons nos affaires à l’intérieure de la case du chef du village pour bien montrer que nous avons l’intention de rester (geste de confiance de notre part destiné à provoquer une réaction similaire de la part nos interlocuteurs). Après environ 30 minutes d’attente, mes deux compagnons de route entrent dans la case du chef du village en compagnie de 3 autres hommes dont Djiba Konaté qui sera notre guide, pour un conciliabule auquel je ne suis pas convié.

Un garçon d’environ 10 ans entre à son tour avec un couteau qu’il tente vainement de dissimuler. Je fais celui qui n’a rien vu.

Lanciné sort de la case et me demande de lui donner ce que nous avions prévus ensemble pour les gens du village :

10 noix de colas + 5000 francs guinéens (GNF) pour les chasseurs

10 000 GNF pour les sages

10 000 GNF pour le conseil musulman

10 000 GNF pour les jeunes du village.

Je profite du temps qui m'est donné pour offrir aux jeunes chasseurs du village des affiches pour la sensibilisation à la protection des chimpanzées et la lutte contre les feux de brousse.DSC_0022

Environ un quart d’heure se passe avant qu’il ne ressorte en me disant que tout est ok et que nous pouvons maintenant aller voir le doyen du village.

Lorsque nous arrivons chez lui, il est en train de faire sa prière sur… une peau de Cob de buffon.

Discussion et présentations habituelles, j’explique ce que nous allons faire en brousse, ce que j’attends de mon guide. Le doyen m’assure que je suis le bienvenu et que je serais satisfait.

Nous prenons congés du doyen et retournons vers la case du chef. Nous y sommes attendus et accueillis par quelques anciens et chasseurs. La situation prend soudainement un tour auquel je ne m’attendais plus.

Les hommes nous font part de leurs inquiétudes de nous voir « rentrer dans leur brousse »…

La lettre qui nous a précédé parlait semble t’il de protection/conservation de la faune sauvage, d’interdiction de chasser tout forme animale y compris les hippopotames et les crocodiles du fleuve Dion qui borde le village.

La création du Parc Diwasi, selon les villageois, s’est faite sans aucune concertation avec les populations qui se voient aujourd’hui demandées de quitter des terres qu’elles occupent depuis de très nombreuses décennies.

Bien que les propriétaires du parc leur aient assuré que la limite du parc s’arrête à la rive Est du fleuve Dion, les villageois craignent que ma venue ne soit une démarche déguisée qui leur ferait « perdre » le fleuve.

Je comprends à cet instant que le fleuve est pour ces gens bien plus qu’un simple cours d’eau source de nourriture. Sa fonction sociale est importante et il est évident que le liens qui unis les villageois, le fleuve et ses habitants relève du sacré.

Il nous faut beaucoup de persuasion pour faire comprendre à nos interlocuteur qu’il y a méprise, que je ne suis là ni pour leur enlever la jouissance du fleuve, ni pour capturer hippopotame et/ou crocodile et ni pour les empêcher de quoi que ce soit.

Mon seul objectif étant de tenter d’inventorier la grande faune et plus particulièrement les chimpanzés.

Enfin, après plus d’une heure de discussion, ils acceptent de nous autoriser à traverser le Dion pour rentrer en brousse en direction du mont Wonon.

Nous quittons le village à 17h40.

Traversée du Dion en pirogue entre 18h00 et 18h30.

Nous arrivons au site de campement vers 20h00 et nous installons pour la nuit.

Moussa le cuisinier nous prépare le repas pendant que j’installe mon hamac de brousse et la tente dans laquelle vont dormir les gars.

Puis nous discussion paisiblement jusqu’à 22h00, échangeant des informations sur la faune sauvage qui peuple la région.

Je sens que mes compagnons villageois, Djiba, Moussa, Moryba et lancé sont encore méfiants. Ils m’écoutent attentivement et hésitent encore à se livrer. Bien sur cela est normale et tout ira beaucoup mieux après notre sortie de demain sur le mont Wonon.

Je me couche sous un ciel étoilé, bercé par le chant des grillons… je me sens chez moi. Quelle chance……

13 novembre 2007

Bonjour tout le monde, Cela fait longtemps que je

Bonjour tout le monde,

Cela fait longtemps que je suis silencieux, veuillez m’en excuser. La vie trépidante de la brousse guinéenne, les difficultés de communications et aussi le travail de cette mission ne m’ont pas donné la chance de vous faire suivre tout cela régulièrement comme je le souhaitais.

Enfin, me revoici sur la toile et je m’en vais vous livrer quelques récits et images qui je l’espère vous ferons voyager quelque peu….

Publicité
Publicité
22 octobre 2007

Première sortie sur le terrain

Sylvain est rentré vendredi de sa première semaine de terrain, en compagnie d'une équipe de guides-pisteurs. Voici les premières photos (d'autres suivront, puisque Sylvain en a pris plus de 400 en 4 jours!), en commençant par le départ de l'équipe.

depart_en_brousse

Ci-dessous la piste en direction du Mont Wonon

le_mont_wonon

guide_pisteur_djiba_konat_

Djiba Konaté, ancien grand braconnier et excellent guide-pisteur

D'après les premiers commentaires de Sylvain, l'équipe a vu de près un babouin, pu observer de nombreuses traces fraîches d'animaux divers, et des nids de chimpanzés comme celui-ci :

nid_de_chimp

gros_rocher

"Au pied de ce gros rocher, vervets, patas, chimpanzés, porc epics, athérures, céphalophes passent les uns après les autres pour se délecter de fruits qui jonchent le sol" (comme sur la photo suivante)









fruit_mang__par_un_singe

Une pause après de longues heures de marche et une ascension éprouvante!

sur_la_montagne

Sylvain, de retour à Sabadou, trie ses photos et tape ses notes de terrain. Il nous envoie ce message :

Chers vous tous qui nous lisez, merci pour vos visites, vos commentaires et votre soutien. Il n'était pas facile d'organiser cette petite expédition avec des moyens plus que restreints. Mais cela valait le coup. Il apparait que la réserve de faune de kankan est bien plus riche que nous le croyions. Merci encore et à très bientot.

21 octobre 2007

Le village de Sabadou Baranama

rue_principale_sabadou

Voici la rue principale du village de Sabadou Baranama.

15 octobre 2007

Soleil levant sur la savane

Arbre_lev__soleil

La savane arborée à l'aube, vendredi :"Il faisait bon ce matin, écrit Sylvain, les villageois partaient travailler aux champs, et le chant des oiseaux était une véritable symphonie... Ces photos sont prises entre chez Albert et Sylvie et le village de Sabadou Baranama dont ils sont distants d'environ 1 km. Dans cette zone s'étend une grande plaine herbeuse encore inondée des pluies de l'été, les oiseaux y sont nombreux le matin de bonne heure et les lumières magnifiques. La saison des pluies se termine lentement, la température est  douce, c'est vraiment agréable. "

Fleur_lev__soleil_1

Ci-dessous, un minuscule batracien non identifié, qui pourrait être une grenouille ou un petit crapaud.

Batracien_1_3

Et Albert Clapasson avec Mouki le chimpanzé...

Albert___Mouki1

Aujourd'hui Sylvain est parti sur la piste des animaux de la réserve :"départ lundi matin, retour prévu jeudi ou vendredi. J'ai trouvé un bon guide, un agronome qui est aussi un ancien braconnier. En tout cas les entretiens que j'ai eu avec lui ont donné de bons résultats. On va passer par le village de Téré, en bordure du fleuve Dion (à l'est de la réserve). Je vais y faire quelques entretiens avec des chasseurs, avant de traverser le fleuve en pirogue avec tout le matériel. Nous marcherons 4 ou 5 km puis nous monterons le campement. Je m'attends à voir des chimpanzés (ou au moins leurs nids), des antilopes comme le bubale major et le cob de Buffon, des céphalophes et peut être aussi des buffles et des hippopotames. Et puis différents singes : patas, vervets, colobes noir et blanc..."

Rendez-vous en fin de semaine donc pour en savoir plus sur cette première sortie en brousse.

12 octobre 2007

Sur la route

Quelques images prises le long de la route entre Conakry et Kankan. Ce paysage est celui  que l'on découvre entre Mamou et Dabola, dans le Fouta Djalon.

route_entre_mamou_et_dabola

C'est la Moyenne Guinée : une zone montagneuse dominée par le massif du Fouta Djalon, où de nombreux cours d’eau prennent leur source (Gambie, Sénégal-Bafing et des affluents du Niger). Cette région, souvent qualifiée de « Château d’eau de l’Afrique de l’Ouest », couvre 22% du territoire guinéen et se prête à l’élevage bovin et à la culture du haricot, de la pomme de terre, des légumes et des agrumes.

fouta_djalon

aulacode_en_vente_entre_cky_et_kindia

Le commerce de "viande de brousse" : un aulacode (gros rongeur) est à vendre, au bord de la route entre Conakry et Kindia. Il ne s'agit pas d'une espèce menacée, et cet animal, connu en Guinée sous le nom d'agouti, est très apprécié localement.

10 octobre 2007

Mission en Guinée

oiseau_orange2

Sylvain Dufour, le président de Sylvatrop, est parti en Guinée le 2 octobre pour une mission de six semaines.

En parallèle au site web de Sylvatrop, nous avons eu envie de créer ce blog pour vous faire partager les voyages de notre équipe. Dans l'immédiat, les "Carnets de route de Sylvatrop" vont nous permettre de suivre Sylvain au fil de son séjour, dont l'objectif est de faire avancer deux projets :

1. Le programme de conservation et gestion durable de la faune sauvage de la Réserve de Kankan (Haute Guinée).
2. Le programme de conservation de l’hippopotame pygmée en Guinée.

Sylvain se trouve en ce moment à Sabadou, près de Kankan, où il attend avec impatience la fin du ramadan pour pouvoir commencer activement les travaux d'inventaire des chimpanzés et grands mammifères sur le territoire du parc Diwasi, créé par l'association Non Nobis.

Il compte également réaliser un inventaire des chiroptères, avec l'appui de Jakob Fahr, chercheur à l'université de Ulm (Allemagne). Il récoltera aussi des échantillons biologiques de petits carnivores, pangolins et poissons, dans le cadre de notre collaboration avec le Museum National d'Histoire Naturelle de Paris.

Sa première semaine à Conakry, la capitale guinéenne, lui a permis de rencontrer Christine Sagno, la directrice nationale des Eaux et Forêts, ainsi que son chef de Division Faune. La directrice a accueilli très favorablement la présentation des deux projets, et Sylvain a pu obtenir des cartes topographiques de la Réserve de Kankan.

Sa "tournée des administrations" l'a aussi mené dans les bureaux de la Direction Nationale de l'Environnement, où il a rencontré le responsable du département Education Sensibilisation à l’environnement.

Enfin, il a fait connaissance avec Marie-Claude Gautier, la responsable du Programme de conservation des chimpanzés pour la Guinée et la Sierra Leone au Jane Goodall Institute (JGI). Ils ont évoqué la possibilité de nouer un partenariat, dans le cadre du Projet Kankan, entre Sylvatrop et le JGI. Cette institution de renommée internationale pourra, outre un soutien logistique, apporter son appui à la recherche de financement pour la Réserve de Kankan.

En attendant de nous livrer la suite de ses impressions et notes de terrain, Sylvain nous a fait parvenir les deux photos qui illustrent ce message.

cr_puscule_Milo3

Publicité
Publicité
Les carnets de route de Sylvatrop
Publicité
Les carnets de route de Sylvatrop
Albums Photos
Publicité